Le groupuscule d’extrême droite, Génération identitaire, ainsi que trois de ses membres qui avaient organisé les opérations anti-migrants au printemps 2018 seront jugés le 11 juillet prochain à Gap.
Le parquet a annoncé ce lundi que le mouvement d’extrême droite, Génération identitaire, et trois de ses membres seront jugés le 11 juillet prochain à Gap pour les opérations anti-migrants qu’ils avaient mené au printemps 2018 dans les Hautes-Alpes.
L’association, en tant que personne morale, son président Clément Gandelin et son porte-parole Romain Espino, ainsi qu’un membre de l’association ayant « activement participé à l’organisation de cette opération » sont poursuivis pour « activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique », délit passible d’un an de prison et de 15.000 euros d’amende maximum.
Des patrouilles organisées pour appréhender les migrants
Entre avril et juin 2018, ils avaient organisé des patrouilles pour intercepter des personnes entrées illégalement sur le territoire français.
Cette « Mission Alpes », rappelle le procureur de la République de Gap Raphaël Balland dans un communiqué, « consistait principalement et globalement à procéder à la surveillance de la frontière terrestre franco-italienne, notamment par le déploiement d’une centaine de militants le 21 avril 2018 à proximité du Col de l’Échelle ».
Puis, « à compter du 22 avril, avec une dizaine de militants, (elle a consisté) à rechercher et appréhender dans le cadre de patrouilles de surveillance des étrangers entrant illégalement en France, et à diligenter des investigations cherchant à démontrer l’implication d’associations d’aide aux migrants dans la commission d’infractions pénales. »
Génération identitaire s’était félicitée à l’époque de la remise de quatre « clandestins » à la police et de l’arrestation de sept migrants « repérés et signalés » par leurs soins. Cette campagne, qui avait pris fin le 29 juin 2018, ne s’est pas reproduite cette année.
A l’époque, Génération identitaire estimait que ses actions étaient protégées par l’article 73 du Code pénal qui prévoit que « dans les cas de crime ou délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a qualité pour appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche ».
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